vendredi 17 août 2012

13 ans.

L'été 2012 ne risque pas de laisser un souvenir très joyeux dans la mémoire de ma famille.
Notre belle Terre-Neuve, notre vieille fifille de 13 ans et demi, nous a quittés dans la nuit de mardi à mercredi. Dans ma tête, beaucoup de souvenirs remontent maintenant à la surface, comme souvent après un décès.

Je me souviens qu'un beau jour courant juin 1999, ma mère est apparue brusquement devant ma soeur et moi, expliquant qu'une annonce proposait à la vente des chiots Terre-Neuve et que si on voulait, on irait le lendemain voir l'éleveur pour en choisir un. Choc général dans toute la maison.
Nous venions de perdre quelques semaines auparavant un magnifique berger allemand, Simba, choisi à la SPA, qui s'était enfui de la maison après seulement 3 semaines chez nous pour retourner visiblement chez ses anciens maîtres, et qui a pour ce faire emprunté une quatre-voies où l'issue était forcément fatale. Un bien triste souvenir pour moi, qui ne m'incitait pas spécialement, si peu de temps après, à aller chercher une nouvelle boule de poils. J'ai cependant acquiescé à la proposition de ma mère, et le lendemain nous étions partis pour la banlieue nantaise à la recherche du domaine de l'éleveur.
Il habitait une jolie demeure dans un coin boisé, avec un étang et des prés à disposition de sa famille et de ses chiens. Nous avons été joyeusement accueillis par un imposant nounours à la fourrure noire teintée de reflets roux : Humboldt, le père de ma chienne. L'éleveur s'est présenté et nous a emmenés vers un enclos où une belle brochette de bébés Terre-Neuve avaient tous les yeux rivés vers nous, la queue battant dans tous les sens. La mère, Cinq'Août, était là également, veillant sur sa progéniture. Elle avait donné naissance à 12 petits, et seuls 6 chiots l'accompagnaient encore, la plupart déjà réservés. Mais la première observation que je me suis faite, en voyant lesdits bébés chiens, c'est qu'ils étaient déjà énormes ! A bientôt 4 mois, un chiot Terre-Neuve a déjà la taille d'un petit veau. Moi qui me voyais prendre notre nouveau compagnon dans mes bras comme un petit bébé, c'était raté...
Les deux seules femelles de la petite troupe nous ont été présentées à part, et comme l'une d'elle boitait, le choix de ma famille a été vite fait. J'avais curieusement plus d'affection pour la petite boiteuse que pour la petite chienne que nous venions de choisir. Pendant que les adultes réglaient les divers papiers attestant de l'achat de l'animal, les parents de ma chienne se tenaient couchés à leurs pieds, deux énormes carpettes qui prenaient toute la place sur le sol de la cuisine. Une habitude que ma chienne s'appliquera à reproduire toute sa vie durant, au demeurant. 
Nous sommes repartis du domaine avec une passagère en plus. Nous ne saurons jamais si c'était notre imagination ou non, mais la petite chienne regardait vers l'arrière de la voiture, sans un bruit, avec les yeux étrangement humides. On dit pourtant que les chiens ne pleurent pas, mais il émanait une sorte de tristesse de cette grande fille maintenant séparée de sa grande famille. 
Cette tristesse n'a de toute façon pas duré. Notre chienne, baptisée Pivoine à sa naissance et rebaptisée Praline par nos soins, à cause des légers reflets chocolat sur son poil noir, n'a pas tardé à nous montrer qu'un bébé Terre-Neuve est aussi le roi des 400 coups. Grignotant n'importe quoi, égorgeant des peluches, dévorant la moitié d'une boîte de chocolats de Noël sans séquelles ou encore mordillant les chevilles des gens lorsqu'elle était trop énervée par le jeu (traumatisant bien des enfants du quartier...), l'enfant chérie nous en a fait voir des vertes et des pas mûres. Ado rebelle, elle profitait de la moindre occasion pour prendre la poudre d'escampette et s'enfuir le plus loin possible, faisant fi des routes et de leurs voitures.
Ce n'est que presque adulte qu'elle a pris des cours de dressage avec ma mère, pendant 2 ans en tout, sans quoi il était apparemment question de la confier à quelqu'un d'autre - je ne me souviens pas pas de cette menace. 
Ma chienne n'a presque jamais ressemblé à un "bébé chien". A 6 mois, elle était toute dégingandée, à se demander s'il s'agissait encore d'un chiot avec ses hautes pattes et sa longue queue. Mais il lui a fallu un moment avant d'être fourni en poils comme il se doit pour un Terre-Neuve. A 2 ans, elle était splendide, plus obéissante, encore active et affectueuse. L'âge d'or a duré quelques années. La rebelle est devenue un chien plus placide, mais moins joueur. Dès cet âge elle a commencé à passer beaucoup de temps couchée telle un tapis dans l'entrée, ou dans n'importe quel lieu de passage histoire de nous rendre la vie plus facile. 
Elle est devenue très vite, et en partie à cause de mes parents, difficile en nourriture et extrêmement quémandeuse. Jusqu'à la fin il a fallu rivaliser d'imagination pour lui faire manger ses croquettes. Et il a fallu bien des prises de tête à table pour qu'elle m'obéisse et aille se coucher loin de la cuisine au lieu de baver à côté de l'assiette de ma mère...
Elle nous a suivi dans bien des endroits ; elle a connu les joies du camping - cette chochotte couinait pour venir dormir au milieu de notre grande tente plutôt que dehors toute seule - les joies de la baignade en mer, forcément - angoissant dès que ma mère posait un pied près d'une vague - ainsi que les marches en montagne et les promenades dans les champs près de chez nous. 
Elle détestait les montgolfières et les feux d'artifice (le seul auquel mon père a eu la bonne idée de l'emmener a été un traumatisme pour elle comme pour nous), ainsi que les jet-ski près de la plage, qui l'ont fait couiner comme jamais tellement elle en avait peur. 
Les années se sont doucement égrenées ainsi, entre les pauses carpette à la maison et les grandes sorties en famille. Si je reprends chacune de ces 13 années, il s'est passé beaucoup de choses dans notre maisonnée, mais ma chienne est toujours restée relativement fidèle à elle-même. Si bien qu'entre la chienne de 4 ans et celle qui venait d'en avoir 9, hormis les quelques poils blancs près de son museau, il n'y avait pas grande différence : un gros chien à l'appétit bien menu pour sa taille, dormant la moitié de la journée mais toujours partant pour une promenade quelque part.
Un chien de race n'est cependant pas à l'abri de pépins de santé, et Praline n'a pas fait exception. Elle a, dès son enfance et pendant longtemps, léché et rogné ses pattes avant, signe de stress. Rien n'a pu l'empêcher de continuer pendant de longues années. Ses oreilles tombantes lui ont valu la visite d'un staphylocoque et une opération pour lui ouvrir le bas d'une oreille afin que les infections diminuent, ce qui n'a jamais été très concluant. Une autre infection, dans l'utérus cette fois-ci, lui a valu l'ablation de celui-ci. Le dernier problème en date, le plus grave, a été la découverte d'un cancer des mamelles, et notamment d'une grosse tumeur dans l'une d'elle qui a été enlevée il y a 1 an et demi. Ma mère a eu beaucoup de courage et a sacrifié beaucoup d'argent pour remettre d'aplomb ce gros chien compliqué qui coûtait cher avec ses 50 kg.
Je crois que c'est vers ses 10 ans que Praline a commencé à ne plus vouloir rentrer dans la maison. Elle a tout bonnement cessé de réclamer à rentrer, elle qui couinait à la moindre petite pluie pour se réfugier dans le garage auparavant. Elle a passé les trois dernières années de sa vie dehors, par tous les temps. Dans le même temps, les signes de la vieillesse se sont accentués ; notre chienne ne se déplaçait presque plus sauf pour sa promenade du soir et un léger voile a commencé à apparaître sur ses yeux, signe d'une petite cataracte. Il y a environ 6 mois, nous avons eu la certitude qu'elle était devenue sourde. Et paradoxalement, elle mangeait, toujours aussi peu certes, mais avec appétit, elle marchait bien (alors que ce genre de chien peut être atteint bien plus tôt de dysplasie des hanches) et semblait résister à vents et marées malgré ses "petits problèmes de santé". Nous nous sommes toujours dit que nous ne hâterions pas les choses tant qu'elle aurait une once de rage de vivre en elle. 
Mais nous avons redouté chaque été et chaque hiver depuis trois ans. Surtout l'été, car notre chienne le supportait de moins en moins bien. L'année dernière, elle a commencé à pousser de sérieux râles après de simples promenades après la chaleur d'une journée entière passée dehors. Ce phénomène s'est aggravé cette année, et nous avons sérieusement craint les conséquences de la chaleur sur ses chances de passer l'été une nouvelle fois, avec un coeur "fatigué" dixit le vétérinaire. J'avais de sérieux espoirs pourtant, voyant en ma chienne une battante exemplaire.
Nous arrivons pourtant à la fin de l'histoire. Elle est dure, et elle me fait monter les larmes aux yeux, mais elle doit être écrite. Mardi dernier, notre Praline, après une journée "normale", a soudain manqué d'air. La tête renversée en arrière, les babines pleines d'une étrange mousse blanche et la langue violette, elle avait toutes les peines du monde à respirer. J'ai réussi à joindre ma mère absente à ce moment-là au bout de trois appels angoissés, et nous nous sommes rués chez le vétérinaire - d'urgence, il était presque 21h. Oxygène, perfusion, piqûre et douche pour faire baisser une monstrueuse fièvre de 42°C, voilà tout ce que la vétérinaire a pu faire pour elle. J'ai eu énormément de peine en regardant ma chienne lutter, surprise par ce soudain coup du sort, et qui nous voyait à peine tant elle semblait occupée à essayer de retrouver l'air qui lui manquait cruellement. 
Elle a été placée dans une cage, toujours oxygénée, et commençait à respirer un tout petit peu mieux lorsque nous sommes allés régler les frais de l'intervention. Je pensais qu'après, nous pourrions aller lui faire une caresse. La vétérinaire a affirmé qu'avant de tenter de trouver la cause de ce soudain revirement de situation dans l'état de la chienne, il fallait absolument que cell-ci puisse retrouver sa respiration pour passer la nuit, ce qui était "loin d'être garanti". Il y a cependant une probabilité pour que son cancer des mamelles ait infecté le thorax, et par là même les voies pulmonaires. J'ai frissonné en songeant que cette fois, c'était sérieux. Elle nous a ensuite conduits à la sortie. Je n'ai pas insisté sur le fait que je voulais aller voir ma chienne, mais j'ai eu un mauvais pressentiment peu après.
Je ne peux que regretter de ne pas y être allée. 
Le lendemain matin, c'est la voix sanglotante de ma mère qui m'a annoncée que notre brave toutou avait succombé dans la nuit, vers 3h. 
Elle n'a probablement pas pu lutter contre la fièvre, à moins que l'air ne lui soit jamais revenu malgré l'oxygène...je prie très fort pour que tout de même, grâce aux divers soins prodigués, elle ait pu s'apaiser un peu et que son coeur a cessé de battre sans qu'elle souffre trop. Je me plais à croire que comparé à l'état dans lequel je l'avais trouvée la veille, elle ne pouvait qu'être un peu mieux. J'espère juste que j'ai raison. Je sais au fond de moi que nous sommes de toute façon loin de la mort naturelle qui surprend doucement le sommeil de l'animal, celle que nous avions espérée pour notre vieille amie. Je sais qu'elle a souffert avant de partir. J'espère juste que ce n'était plus le cas au moment du départ.

Et voilà comment se finit une histoire de treize ans et six mois avec notre chien. La fin est triste, alors je me concentre sur le miracle d'avoir vécu auprès d'un Terre-Neuve pendant plus de 13 ans, quand cette race est sensée s'éteindre vers l'âge de 9-10 ans en temps normal. Tout ce qui a suivi les 10 ans de ma chienne, c'était un bonus à la valeur inestimable. Nous avons, je crois, bien fait attention à ses vieux jours, et j'espère qu'elle a vécu une belle et heureuse vie de chien avec nous. 

Maintenant, cela me fait bizarre de voir que notre chienne faisait partie du bon fonctionnement de cette maison. S'assurer qu'elle avait à boire, qu'elle était bien à l'ombre, aller la promener deux soirs par semaine chacun puis la nourrir, ces petites habitudes n'ont maintenant plus lieu d'être et c'est irréel. 

Je réalise le vide que laisse ce gros chien avec lequel j'ai grandi. Il est proportionnel à sa taille. Mais je suis heureuse et fière d'avoir eu dans ma vie une "grosse mémère" si unique, si tête de mule et si gentille. Je t'adore, mon gros toutou. Merci d'être née, un certain 5 février 1999...

 



dimanche 12 août 2012

Considérations solaires.

Il n'est peut-être pas de peuples dont les femmes se protègent plus du soleil que ceux d'Extrême-Orient. Aux yeux des Occidentaux cela paraît hallucinant, mais elles sont légion, les femmes chinoises ou japonaises qui se baladent à vélo l'été, les avant-bras couverts de longs gants noirs, une casquette à large bord sur la tête, et le visage évidemment protégé par une crème indice 50+ sous un fond de teint impeccable. Plus encore celles qui se promènent dans la rue ou sur un site touristique avec leur ombrelle fétiche, même si la sortie est de courte durée. 
Bien souvent elles ont au moins la peau protégée par une crème à fort indice, et ne découvrent presque jamais les épaules (curieusement, on ne peut pas en dire autant pour les jambes, les mini-shorts et jupes étant monnaie courante...). Les Japonaises en particulier me semblent particulièrement couvertes en haut pendant l'été, à un point probablement insupportable pour une Française lambda qui sortirait le débardeur à la première occasion.

Le mot "bronzer" n'existe pour ainsi dire pas en japonais. Pour l'adjectif, on dit littéralement "cuit par le soleil", et le coup de soleil et le bronzage ne sont pas différenciés dans l'expression. Point linguistique intéressant.

Les Japonaises et de plus en plus de Chinoises (on peut probablement y ajouter les Coréennes vu leur teint de porcelaine en toute circonstance, mais je ne voudrais pas dire de bêtise sur ce que je connais moins ^^) n'aiment pas prendre le soleil. Il y a certainement des raisons esthétiques à ça, puisqu'elles sont de plus en plus incitées à avoir la peau pâle, voire carrément à la blanchir, par la mode et les publicités pour produits cosmétiques. De très nombreux articles cosmétiques sont estampillés "whitening", appuyés par des spots publicitaires photoshoppés où les filles sont plus blanches qu'un cachet d'aspirine. Le critère de beauté tendance est donc la pureté de la peau, traduit par un teint le plus pâle possible.
Personnellement, je trouve que certaines Japonaises ont le teint passablement maladif à cause de leur couche de fond de teint, surtout passé un certain âge, mais bon...
Dans tous les cas, tout cela est incompatible avec une exposition prolongée au soleil.
Chez les Japonaises (pour les Chinoises, je ne me prononce pas), il y a cependant un autre argument tout simple : celui de la santé. Exposer sa peau au soleil comporte des risques, et cela va au delà des considérations esthétiques. La météo japonaise indique chaque jour le taux d'UV du soleil en été, avec un petit soleil à la tête particulièrement méchante en cas de forte dose. Sans doute anxieuses de ne contracter aucune maladie grave et de ne pas abîmer leur peau outre mesure, les femmes japonaises passent donc expertes en matière de protection solaire.

Tout ça pour dire que mon petit séjour en Corse m'a fait repenser à tout ça. Moi, à la base, je ne supporte plus le soleil. L'été m'est monstrueusement pénible lorsque le thermomètre dépasse les 25 degrés de manière prolongée. J'ai le nez qui rougit irrémédiablement après 5 mn d'exposition au soleil passée cette température. Quand j'étais plus petite, je bronzais sans problème à la plage, et je n'étais pas perturbée outre mesure par la chaleur. Aujourd'hui non seulement ma peau (relativement blanche) ne sait pas "bronzer", mais en plus je pousse des râles de naufragée quand je me retrouve en plein soleil plus de trois secondes quand il fait beau et chaud. Le fait d'avoir découvert qu'en Asie, on était plutôt dans mon cas, m'a certainement influencée dans ma conception actuelle de "comment gérer le soleil l'été".

Ma famille semble ne pas vraiment prendre mon aversion pour le soleil au sérieux, car ils sont comme beaucoup de Français/Européens/Autres : le soleil, plus on s'y expose l'été et mieux c'est. On dirait parfois que notre but à nous, Occidentaux, c'est de revenir la peau la plus brune possible sans quoi on ne pourrait prouver qu'on est parti en vacances et qu'on en a bien profité. Les femmes que j'ai vues en Corse, touristes ou pas, étaient soit proches de la brûlure à vif, soit presque noires. Je trouve que les gens autour de moi, et visiblement pas qu'eux vu le nombre de coups de soleil que j'ai croisés durant mon périple, se donnent bonne conscience en mettant un peu de crème solaire une fois à 13h, puis rien le reste de la journée. Il n'est pas question d'aller à la plage à cette heure-là d'ailleurs, non non, on cramerait. A 15h par contre, heure où le soleil est pourtant encore nocif, pas de problème. Mon père, comme beaucoup, s'est étendu sur la plage après sa baignade sans protection, et a pris des coups de soleil partout sur le torse et le dos. Qui se sont transformé en bronzage rapidement, donc il est content. 

Bref, je n'y faisais probablement pas autant attention avant, et ça fait longtemps que je n'ai pas passé autant de temps au bord de la mer, mais le comportement des Européens par rapport au soleil m'horrifie presque. Ces vacances ont été géniales, évidemment, sauf quand ma famille décidait de faire des sorties à des heures improbables où il faisait trois fois trop chaud et où je me suis sentie vraiment mal. J'étais la seule à me réfugier à l'ombre constamment, à mettre deux voire trois fois de la crème solaire Très Haute Protection partout et à me mettre sous le parasol dès que j'avais fini de me baigner. J'avais la vague impression de ne pas être normale par rapport aux autres, et je trouvais paradoxalement que la normalité voudrait qu'on ne recherche pas le soleil au point de se laisser volontairement griller la peau. Je pense au stock de mélanine qui se consume à chaque bronzage, et au fait que lorsqu'on vieillit sans en avoir assez, notre peau devient extrêmement fragile et vieillit elle-même beaucoup plus vite. Je me dis que pour eux, j'ai "fait ma Japonaise" durant tout le séjour, mais qu'une fille de l'archipel serait alarmée de voir comment les filles de chez nous se prélassent au soleil dès qu'il apparaît l'été.
Et finalement, on ne revient pas de 3 semaines de Corse sans prendre quelques couleurs, donc je ne suis pas rentrée immaculée, mais je suis fière d'avoir énormément limité les dégâts en me protégeant presque constamment. Je suis revenue presque blanche comparé à d'autres, et surtout ma peau n'a pas été trop agressée vu que je l'ai plutôt bien hydratée. Et je crie haut et fort que c'est une sorte de victoire pour moi, surtout quand on me dit "Mais t'es même pas bronzée". 

Chacun est libre de sa pensée, bien sûr, mais j'aurais tendance à croire que pour ma petite personne, me soustraire aux rayons du soleil en quasi-permanence n'est pas une mauvaise idée. Je crois que sur ce point-là, malgré leurs protections parfois exagérées, les Japonaises ont bien compris la situation (il suffit de les voir à la plage, elles sont toutes blanches. Normal, elles sont couvertes de crème solaire et elles y passent bien moins de temps que nous !).
Je n'irai pas jusqu'à sortir tout le temps avec des gants et une ombrelle (quoique, j'en ai une...), c'est sûr. Mais il me plairait d'avoir la même peau qu'une dame japonaise de 60 ans au même âge, après tout.

Et vous ? Vous l'aimez à quel point, le soleil d'été ?