lundi 20 décembre 2010

Histoire de pains et autres sucreries.

Petit traité sur la pâtisserie au Japon. Qui va très vite virer sur les pâtisseries que je préfère ici !

S'il y a bien une chose pour laquelle les Japonais sont doués, c'est l'art de fabriquer des sucreries originales, qui sont pas mauvaises du tout et qu'on a envie d'acheter encore par la suite.

Surtout, ils ont une imagination débordante pour ce qui est du pain, semble-t-il.
Alors évidemment je ne parle pas de ce qu'on trouve parfois dans les supermarchés, et qui est souvent libellé comme フランスパン(furansupan) , ce qu'ils appellent "pain français", car c'est une espèce de version toute molle et sans intérêt de notre sacro-sainte baguette traditionnelle. On dirait même qu'en général on vend du pain assez mou, facile à mastiquer, ici. Même si évidemment, on trouve des vraies baguettes françaises et des pains complets par exemple, dans des boulangeries de style vraiment "français". Cela dit, les bons vrais pains "comme chez nous sont aussi appelés フランスパン !


On trouve évidemment les inventions de longue date, comme par exemple le アンパン(anpan) ou le メロンパン(melonpan). Le "anpan" est un pain fourré à la pâte de haricot rouge sucré (azuki), tandis que le "melonpan", comme son nom ne l'indique pas, n'est que très rarement aromatisé au melon : c'est généralement un pain sucré dont la forme rappelle la peau d'une espèce de melon, le melon canteloup comme on l'appelle par chez nous. Mais bien sûr on peut lui trouver une ribambelle de parfums différents si on cherche bien : fraise, chocolat, melon bien sûr...
Je suis une grande fan du "anpan", car j'adore la pâte de haricot rouge. Tout ce qui est à base de haricot rouge est forcément digne d'intérêt pour moi =D



Mais voilà qu'on tombe sur des pains qui sortent encore plus de l'ordinaire pour la petite occidentale que je suis : le クリームパン(creampan) par exemple. Cette invention diabolique est tout bonnement un pain un peu brioché fourré à la crème pâtissière. Un condensé de sucre pour lequel je me damnerais...
J'adore la crème pâtissière, alors forcément c'est parfait pour moi.
Une variante de ce pain est le チョコパン(chocopan), qui comme son nom l'indique contient une crème...au chocolat. Inutile de préciser que ça aussi, j'aime.

On tombe également sur des pains ronds aromatisés à la fraise, à la banane, à la mangue, au chocolat. Ou bien des pains fourrés à la cacahuète, ou avec un mélange de crème pâtissière et de crème plus ou moins Chantilly. Je note que les Japonais semblent répandre celle-ci dans de très nombreux desserts, et font ainsi souvent moitié-moitié avec de la crème pâtissière. Je ferai l'impasse là-dessus perso, je suis pas du touuut fan de crème Chantilly comme unique fourrage d'un gâteau, c'est lourd et limite indigeste...
Et évidemment, comme les Japonais sont généralement aussi friands de snacks salés, on trouve dans les supermarchés des pains au curry, au katsu, au thon-mayo, à la saucisse-mayo, et tout un tas de dérivés au fromage-quelque chose. Dans les boulangeries japonaises, pas forcément de style français, on sert presque autant de pains sucrées et autres pâtisseries, que de pains composés d'ingrédients salés.


Ce qui est aussi amusant, c'est de voir que chaque événement plus ou moins important inspire une invention nouvelle : par exemple, j'ai testé le korone de Noël et le pain-lapin pour fêter l'année 2011 (année du lapin dans le zodiaque chinois) :



Une autre pâtisserie inventée au Japon, que j'affectionne particulièrement, c'est le コロネ( korone) ou コルネ(korune). Son nom est principalement un dérivé du mot italien "corno" (corne en français). C'est la forme de cette pâtisserie qui explique ce nom. Elle peut être fourrée à la crème Chantilly, à la crème pâtissière ou à la crème au chocolat, par exemple. C'est trop bon !

Et puis si l'on veut quitter les innombrables pâtisseries "à la japonaise" pleines de ces pains farfelus, on peut se tourner vers une valeur sûre traditionnelle : le taiyaki. C'est une pâtisserie bien d'ici, qu'on trouve dans des petites boutiques qui ne vendent que ça, et qui est généralement composée d'une pâte qui ressemble à de la pâte à gaufre, en forme de daurade (le "tai" de "taiyaki" signifie "daurade" en français) fourrée à la pâte de haricot rouge (小倉 : ogura).
Mais pour attirer plus de monde, ce produit s'est depuis quelques temps décliné en d'autres variétés plus "modernes" : crème pâtissière, crème au chocolat, maccha par exemple.


Je pense revenir très prochainement sur ce genre de sujet d'ailleurs, hihi.

(Une fois n'est pas coutume, pour les quatre premières photos, j'ai utilisé des images trouvées sur Google pour illustrer car je manquais de photos de nourriture =D)

mercredi 15 décembre 2010

Petites nouvelles.

Depuis Kyoto, la vie a repris un cours plus tranquille, et je me contente la plupart du temps d'accompagner Okaasan dans ses moindres déplacements, quand elle n'est pas au travail. Je geeke un peu aussi, et le décalage horaire n'arrange rien puisqu'il m'arrive de me coucher à 2h30 du matin pour parler sur Skype avec ma famille. Et je bosse mon japonais, surtout les kanji. Regarder la télé aussi, mine de rien, me permet de progresser un peu grâce aux phrases des invités de plateaux télé qui sont réécrites en sous-titres au moment où elles sont prononcées. Je bénis l'inventeur de ce procédé, certes plutôt inutile pour les Japonais, mais qui me sert à travailler grammaire et kanji héhé.


A part ça, je suis tout de même allée dans des endroits fort intéressants récemment !

D'abord, je suis allée animer un petit stand de "pêche à la ligne" pour une fête des langues dans une école primaire de Kawasaki. Le but était que je pose en français les questions écrites sur les poissons de papier pêchés par les enfants, et si j'obtenais une bonne réponse (c'était des questions très simples pour dire les choses que l'on aime) je donnais un petit autocollant à l'enfant, et le tour était joué ^^. C'était très sympa~


Un petit tour par Shinjuku a aussi été nécessaire pour acheter quelques bouquins pour étudier le japonais à la maison. Ensuite, il y a plus de deux semaines, promenade à Umihotaru, un centre commercial peu banal situé au beau milieu de la baie de Tokyo, puis une petite promenade en vélo dans un parc de Wakasu en bord de mer.






Puis retrouvailles par deux fois avec Shibuya, le quartier tapageur et grouillant de monde que j'apprécie inexplicablement.


Découverte aussi de la fameuse rue "Ame Yoko" du quartier d'Ueno à Tokyo !


Samedi, c'était mon anniversaire \o/ ! Petite journée presque ordinaire sauf le soir, où j'ai eu droit à un bon resto de yakiniku puis à un beau gâteau d'anniversaire~!


Et puis j'ai revu Momoko et Shoko dimanche dernier, et j'ai fait la connaissance du petit Jun, le bébé de Momoko, qui est évidemment absolument adorable ♥. Et le mieux dans tout ça, c'est que je vais aller régulièrement chez Momoko à partir de cette semaine, pour qu'on discute ensemble en français. Ca va être une bonne occasion de jouer à la prof de français hihi.




Après cette visite, je suis allée à mon premier matsuri *émotion*. Plein de stands de nourriture partout, et ça avait l'air tellement bon, j'aurais voulu tout goûter ♥




Et je n'oublie pas bien sûr de me préparer à l'arrivée de ma soeurette au Japon, et puis il faut songer à la soirée de Noël par la même occasion. La semaine prochaine va être occupée, c'est à peu près certain ! ^^

mardi 7 décembre 2010

Kyoto.

Me revoilà donc pour causer de mon petit week-end à Kyoto il y a deux semaines. Que dire à part que c'était génial ?

Petit résumé de mon parcours :

~ Vendredi 26 novembre ~

Arrivée à Kyoto à 6h. Poireautage dans le froid en attendant qu'un petit café/pâtisserie ouvre à 7h30. Puis poireautage environ deux heures dans divers endroits autour de la gare de Kyoto. Oui, c'est pas drôle d'arriver à une heure pareille T_T

Retrouvailles avec Mayumi à 10h30. Petit tour par Yodabashi Camera pour m'acheter une carte SD 4Go (et en plus le vendeur n'a pas vu qu'il y avait deux emballages collés l'un à l'autre, donc j'ai eu droit à une deuxième carte gratis ^-^) puis par Mcdo en attendant mon amie Mai qui nous a rejointes plus tard.

Petite promenade dans le quartier de Gion, avant de rejoindre le sanctuaire Yasaka, où se tenaient divers petits stands. Il y avait apparemment un matsuri. Promenade dans le parc Maruyama qui touche le sanctuaire, avec ses érables magnifiquement rouges un peu partout ^^. Dégustation de brochettes de boeuf de Kobe (hyper renommé, probablement l'une des meilleurs viandes qui puissent se manger dans ce pays. Mais rare et cher, d'où le prix de la brochette : 400 yen (3,30€)).



Déjeuner dans un restaurant de nishin soba. Cette spécialité est composée d'un bouillon dans lequel sont plongées des nouilles de sarrasin et un filet de poisson légèrement grillé, et avec quelques émincées de poireau sur le dessus pour compléter le tout. C'est délicieux et c'est l'une des spécialités de Kyoto ^^.


Petite pause au bord de la Kamogawa, la rivière la plus connue de Kyoto. Visite d'un magasin de kimono (et certains ne sont pas si chers que ça finalement, ça donne des idées :P).
Puis on est allées attendre mon amie Akane à son petit boulot, et comme il s'avère qu'elle travaille dans un Mister Donut (une grande chaîne qui propose....ben....des doughnuts, ,mais sous plein de formes diverses et variées) j'ai donc goûté à mon premier MisDo japonais ^^. Tout près de là se trouve l'université des langues étrangères de Kyoto, qui est l'université de mon chéri ! J'y ai jeté un petit coup d'oeil vite fait.



Après quoi, je suis allée avec Mai chez Akane, car on dormait toutes les deux chez elle ce week-end-là. On a d'abord pris le bus, puis le "ran-den", un vieux petit train composé de seulement deux wagons, qui sillonne notamment l'ouest de la ville, et qui a le mérite d'être très peu cher (200 yen (1,80€)). On est arrivées chez Akane, qui habite dans une chouette maison très moderne, lumineuse, avec des pièces assez larges, et en plus le chauffage au sol dans le salon et la cuisine ! Rien à voir avec les autres maisons que j'ai vues jusqu'à présent. On m'a proposé de dormir dans un futon, dans la pièce traditionnelle de la maison, avec sol en tatami. Comme si j'allais dire non :P

En guise de dîner, on a fait une "Tako-pa" ! C'est-à-dire une takoyaki-party. C'est-à-dire qu'on a fait cuire nous-même des petites boules de pâte (comme une pâte à crêpe) garnies avec du chou, du poireau, et bien sûr, du poulpe ("tako" signifiant "poulpe" en japonais ^^)! Illustration :


Et comme cette journée était tout de même bien crevante, après une toilette rapide je suis allée me lover dans mon futon pour m'endormir illico presto.

~ Samedi 27 novembre ~

Départ aux alentours de 10h pour le Heian Jingu, sanctuaire shinto très très connu à Kyoto. Retrouvailles avec Sachiko qui a eu bien du mal à trouver l'endroit. La structure du Heian Jingu est disposé comme la première cour de la Cité Impériale de Pékin, la ressemblance a été frappante pour moi. Une cérémonie de Shichigosan était organisée à ce moment-là, et de nombreux enfants en kimono et hakama se pressaient avec leur famille vers le centre du sanctuaire. On a visité les jardins, qui sont réputés pour être encore plus magnifiques au printemps (il y a en effet des cerisiers japonais partout).






On a ensuite marché jusqu'au Nanzenji, où il y avait foule, car les érables de ce temple accessible gratuitement étaient rouges, rouges, rouges. Alors forcément il a fallu passer parmi les gens brandissant leur appareil photo pour immortaliser au plus prêt les feuilles rouge vif. Plein de jeunes filles en kimono, comme dans les rues de Kyoto en général d'ailleurs. Apparemment, on peut en louer pour pas trop cher sur Kyoto vu le nombre de femmes qui en portent. Ce qui est encore mieux c'est quand le copain qui les accompagne arbore un magnifique kimono lui aussi, c'est très classieux *-*.


On est retournées dans le quartier de Gion pour manger ensemble et faire des purikura. Après quoi Sachiko est rentrée chez elle, et nous sommes parties à la chasse aux geiko dans le vieux quartier de Gion une fois la nuit tombée, mais sans succès hélas.


Consolation : à 18h30 le temple Kiyomizudera, archi-connu et classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ouvrait ses portes pour offrir à la vue des visiteurs un magnifique panorama : l'ensemble du domaine éclairé par de nombreux spots, révélant les très belles couleurs des érables sous un jour nouveau. Il y avait par contre un monde incroyable, et on était sans cesse martelés de messages de prudence et autres par des organisateurs munis de mégaphones. Mais c'était sympa quand même !





Après ça, on est allées retrouver Seika près de Gion pour aller manger dans un petit café, Sarasa, que les filles connaissent bien. On peut y manger de bons petits plats pour pas trop cher, et l'ambiance est très sympa ! J'espère pouvoir y retourner~.



Akane, Mai et moi sommes ensuite rentrées chez Akane pour la nuit. J'ai retrouvé mon futon chéri avec plaisir et ai passé une très bonne nuit ♥.

~ Dimanche 28 novembre ~

10h : C'est l'heure de dire au revoir à la famille d'Akane et à mon cher futon (hélas~) pour profiter du dernier jour ! Accompagnée de Mai (Akane ayant un petit boulot toute la journée, elle n'a pas pu venir), direction le temple Ninnaji d'abord, un lieu très vaste et très calme où de beaux érables déploient leurs couleurs d'automne, photographiés par quelques touristes de passage.



Puis on a pris le train jusqu'à Arashiyama, à l'ouest de la ville. Comme on était dimanche, il y avait une foule incroyable là-bas. Il faut dire que l'endroit ne manque pas de charme ! Une belle rivière coulant entre les montagnes arborées aux couleurs de l'automne, dans des gorges à l'eau claire où ploient de très beaux érables (encore et toujours, ils sont partout !!). Et on peut faire une promenade en bateau à cet endroit, ce qui attire de nombreux couples. Alors même qu'une légende affirme que les couples qui font une promenade en bateau se séparent par la suite...







On a mangé là-bas, on s'est promenées, c'était fort agréable. On est ensuite allées du côté du Tenryuji, un temple dont l'accès est payant mais dont l'extérieur est déjà assez beau à voir. En plus, là encore, il y avait des érables partout ^^.



Après quoi on est retournées plutôt du côté de Gion pour faire une pause à McDo, et on a erré dans quelques magasins avant que je me décide à m'acheter un dernier petit souvenir avant de partir. On a cherché dans les rues de Gion, jusqu'à entrer dans un petit magasin de choses mignonnes aux motifs traditionnels, qui porte le nom assez drôle de "Kyôto no Zô", ce qui signifie "L'éléphant de Kyôto". Alors qu'on regardait tranquillement les petits mouchoirs et autres choses mignonnes de ce genre, le vendeur a commencé à discuter naturellement avec Mai. Après quoi il a commencé à s'adresser à moi, et très vite on s'est mis à discuter tous les trois sur Kyoto, sur les visites qu'on avait faites, sur le fait de venir à l'étranger, d'apprendre des langues, etc. C'était très sympa, ce monsieur était gentil~! Du coup j'ai acheté dans sa boutique un petit mouchoir avec des jolis motifs de feuilles d'érable comme souvenir ♥




On est ensuite retournées du côté de la gare de Kyoto où on est tombées par hasard sur un petit spectacle de jets d'eau avec son et lumière spécial Noël !
On est ensuite allées se reposer dans la gare, près d'un centre commercial, en attendant Mayumi qui nous rejoignait plus tard. C'était largement l'heure du dîner, donc on est allées manger un bon bol de ramen dans un restaurant d'une galerie commerciale. On a poireauté dans la gare un bon moment, n'ayant plus rien à faire, puis Mai a pris son train pour Nara, et Mayumi m'a accompagnée jusqu'au parking où je devais prendre mon bus. Elle est partie juste avant que ce soit l'heure pour moi de partir, et voilà, à 23h05, je quittais Kyoto pour rentrer à Saitama le lendemain matin, en espérant bien avoir d'autres occasions de revenir...