vendredi 23 mars 2012

J-2.

C'est prodigieux. Oui, ô miracle, j'ai accompli à peu près tout ce que j'avais à faire dans les temps impartis. Reprenons la liste que j'avais faite dans un poste précédent :

- 5 dossiers à rendre pour la fac le 31 mars => il y en avait en réalité 4 à rendre pour cette date, le dernier étant pour le 15 avril. Du coup il m'en reste un à finir, une fois au Japon ^^
 
- Un sujet de mémoire à décider pour le 15 mars => trouvé ! Ce sera donc bel et bien sur le français enseigné en primaire au Japon. J'ai tout de même un peu de temps sur place pour élaborer ma recherche.

- Un vol Shanghai-Osaka à commander incessamment sous peu => C'est bon, bien que pas spécialement bon marché (j'ai finalement dû me tourner vers un site internet français pour ce vol).

- Un visa pour la Chine à faire (une fois le billet d'avion obtenu) => obtenu dans les délais, nickel.

- Un Japan Rail Pass à commander également => commandé et reçu dans des délais record ! Il me servira pour deux semaines vers la mi-avril. Je vais en user et abuser <3

- Un planning concret pour le Japon à établir => j'ai les grandes lignes, mais un peu de place pour l'imprévu aussi que diable !

Du coup, pas de stress, je dois penser comme d'habitude à imprimer billets d'avion et réservation d'hôtel, penser au passeport, mais sinon, tout est en règle ! Et je commence à avoir sacrément envie de partir. 

Pour ne rien arranger à mon euphorie d'avant-départ, mon copain m'a proposé de chercher un endroit sympa pour faire le hanami ensemble. Lui faisant remarquer que je ne connais pas les endroits où on trouve beaucoup de cerisiers dans sa région, il me dit de faire une recherche Google. S'il avait su ce que ça allait donner ! J'ai découvert un endroit que je ne connaissais pas du tout, et pourtant ça aurait dû me taper dans l'oeil : Yoshino, une petite ville perdue dans les montagnes de la préfecture de Nara. Elle pourrait passer inaperçue si elle n'avait pas la particularité d'abriter non seulement de beaux temples et sanctuaires, mais surtout quelques 30 000 cerisiers, dont la floraison s'étale sur tout le mois d'avril vu l'altitude ! J'avais les yeux plein d'étoiles rien qu'en lisant les descriptions. Et du coup je ne rêve que d'aller là-bas, au grand dam du chéri qui ne sait pas s'il pourra m'y accompagner (ça fait une trotte tout de même, et ça coûte un bras pour le train). M'enfin il y a de quoi rêver, rien qu'avec cette photo prise sur ce site :


C'est carrément le paradis en rose ! Donc voilà, j'ai trop hâte.

Bon mais avant ça, la Chine, bien sûr. Une semaine à crapahuter dans de hauts lieux de culture chinoise : Shanghai, Suzhou, Hangzhou et Ningbo. Autant dire que ça en jette. Je n'étais pas allée à Shanghai pendant l'Expo Universelle, persuadée que la ville serait blindée de monde et insupportable dans la chaleur humide de l'été. Je me rattrape cette année, au printemps, et je suis sûre que ça va être chouette. Ca fait longtemps que j'ai voyagé en Chine, donc j'ai une légère appréhension quant à devoir me déplacer de nouveau toute seule (surtout que c'est pas drôle, si je pouvais trouver des compagnons de voyage en auberge ça m'arrangerait !). Mais bon, les derniers jours je les passe chez Solenn, mon amie de fac, qui enseigne le français dans une université. D'ici là, je vais me débrouiller !

La plateforme Blogspot n'est hélas pas accessible depuis la Chine sans un proxy (sauf si ça a changé en deux ans). Et puis je risque de bien vadrouiller de toute façon. Je ne pourrai écrire sur le blog que depuis le Japon, début avril, pour vous conter mes aventures chinoises. D'ici là portez-vous bien !!

dimanche 18 mars 2012

Un an après.

L'année dernière, à l'heure (japonaise) où j'écris ces mots, j'attendais à l'aéroport de Narita un vol Air France qui me ramènerait à la maison. L'impression récurrente de ne plus saisir ce qui se passait autour de moi avait eu raison de mes vaines tentatives pour me convaincre que j'allais pouvoir faire face à ce trop-plein d'événements venu bouleverser ma petite vie tranquille au Japon. J'avais fui Tokyo.

Le vendredi 11 mars 2011, j'étais à la boulangerie. Une journée de fin d'hiver ensoleillée, ordinaire. Peu de clients, normal pour un vendredi. A 14h55, tout allait bien. A 14h56, une secousse de magnitude 6 à Tokyo faisait trembler comme jamais les rues de la capitale, faisant valser dangeureusement le lustre en fer forgé de la boulangerie, tandis que la chute des cadres qui décoraient l'escalier en colimaçon et les bruits de vaisselle brisée en haut, au café, venaient ponctuer le tremblement incessant. Mon patron a fini par aller dehors regarder le magasin se secouer de droite à gauche, et je l'ai suivi sur la route. Le bitume s'agitait sous mes pieds, et les fils électriques claquaient avec force sur le poteau juste en face du magasin. Des voisins étaient eux aussi sortis, les yeux ronds, incrédules, dans l'attente. L'attente que ça cesse. A 15h, le sol tremblait encore, mais moins. Le Japon avait changé, mais je ne le savais pas. Je ne savais rien de ce qui s'était produit. A ce moment, je comprenais certes que le séisme avait été d'une force impressionnante, mais pas qu'il avait été l'un des plus importants de l'histoire du Japon.
De retour dans la boutique, les répliques, peu espacées les unes des autres, faisaient chuter d'autres décorations mal placées. En une heure, trois clients sont tout de même venus acheter quelques baguettes. Alors que je tentais d'aider mes sempai à nettoyer le capharnaüm à l'étage (une bouteille de vin s'était brisée au sol, parmi des débris d'assiettes et de pain), l'une d'elles m'a expliqué que le séisme de Kobe en 1995 avait été plus fort que ça, mais que ce que nous venions de vivre n'en était pas loin. Je ne savais plus trop quoi penser.
Plus tard, sur un iPhone allumé exceptionnellement, la seule chose que j'ai pu voir était le parking de Disneyland Tokyo submergé par un petit tsunami. J'ai vu ensuite des files de gens devant ce qui semblait être des gares, et mes sempai m'ont conseillé de ne pas tarder à rentrer car les trains risquaient d'être arrêtés d'un moment à l'autre.

Sans en savoir plus, donc, j'étais partie. A la gare, il n'y avait déjà plus de trains. N'ayant aucun moyen de savoir quand ils allaient être remis en circulation, j'ai décidé de prendre le bus jusqu'à Shibuya. Après une longue attente, et un long trajet d'une heure vingt dans un bus bondé, j'ai compris mon erreur. La place devant la gare de Shibuya était noire de monde. Des centaines de personnes s'agglutinaient dans le froid pour tenter d'attraper un bus ou un taxi. Comme je le craignais, la gare de Shibuya ne voyait circuler aucun train. Pire, les agents de la JR étaient en train d'annoncer que la circulation ne reprendrait pas avant le lendemain à une heure incertaine. J'étais coincée.
Je sais qu'à ce moment-là de nombreux Japonais ont décidé de rentrer à pied chez eux, courageusement. Je ne pouvais pas faire la même chose, j'habitais vraiment trop loin. Je parvenais à peine à joindre ma famille d'accueil par mail, le réseau téléphonique était saturé. J'ai compris qu'il allait falloir rester là. Ironie du sort, c'était une nuit particulièrement froide pour le mois de mars. Il m'a fallu trouver, comme des milliers de gens dans le quartier, un endroit où passer la nuit. Les écrans géants de la gare et ses alentours diffusaient en boucle des images que j'ai mis quelques temps à attribuer au Japon. J'ai d'abord cru que les vagues images d'une mare de boue emportant tout sur son passage venaient des Etats-Unis. J'ai cependant très vite déchanté, en voyant écrit "Tohoku" sur le côté de l'écran, et la carte du Japon en alerte tsunami clignotant en permanence en bas à droite. J'ai pu faire le lien avec tout ce qui était en train de se passer, mais la situation était tellement inattendue, et pour ainsi dire irréelle, qu'il m'a fallu plus de temps encore pour assimiler les événements.
Je me suis mise à marcher dans Shibuya, ai trouvé des chips et une viennoiserie en guise de repas dans les conbinis vidés de presque toute leur nourriture, et je suis entrée dans le premier café-manga que j'ai trouvé, par le plus pur des hasards. Il y avait déjà 60 personnes avant moi. J'étais au chaud, c'est ce qui m'importait. Des gens arrivaient inlassablement toutes les 10 mn dans l'espoir de trouver une place, mais nous étions déjà trop à attendre et ils étaient poliment congédiés avec les plus plates excuses du staff pris de cours. A 4h45 du matin, enfin, on m'a attribué un box libre où j'ai pu me reposer quelques heures et répondre à des mails inquiets. J'ai jeté un oeil à des articles aux titres apocalyptiques sur internet, qui expliquaient l'ampleur de la catastrophe. J'ai eu l'étrange sensation que quelque chose de terrible était arrivé au Japon, l'endroit même où je me trouvais, mais que j'étais en dehors de cette réalité. Je ne pouvais pas cerner la gravité du tsunami car bien que le réseau de transports de Tokyo ait été paralysé, nous n'avions presque aucun dégât dans la capitale. Le Tohoku semblait alors être une autre dimension.

Le lendemain, il m'a fallu environ 3h pour rentrer chez moi. Le train avait repris du service, mais avec très peu de rames par heure, et c'était la cohue. J'ai cependant pensé, après avoir franchi le seuil de la maison, que le calvaire était terminée.
On m'a alors parlé de cette fameuse "centrale de Fukushima" qui commençait à inquiéter le gouvernement. C'est prodigieux comme on peut soudain accorder un intérêt assidu aux 54 centrales nucléaires que possède le pays alors qu'on n'y a jamais songé auparavant. C'est là qu'a commencé l'incompréhension et, sans doute, la peur.
Tout est allé très vite et pourtant dans ma tête ça a duré des semaines. J'ai été déboussolée par le séisme, et n'ai pas pris le risque de retourner travailler les jours où je devais y aller par crainte de répliques qui m'empêcheraient encore de rentrer à la maison. Mais malgré les trains au compte-goutte, malgré les supermarchés se vidant des produits de consommation courante, malgré l'inquiétude grandissante, je voyais les Tokyoïtes reprendre le chemin du travail. Ce que je n'ai précisément jamais réussi à faire.

3 petits jours. C'est le peu qu'il m'a fallu pour perdre le peu de sang-froid qui me restait. A la télé, les images en boucle des recherches de survivants, des maisons détruites, des vagues déferlant dans les ports, côtoyaient les compte-rendus des officiels de TEPCO et les schémas expliquant aux gens ce qui se passait à l'intérieur des réacteurs. Et de jour en jour il n'y avait aucune annonce qui paraissait positive. Les kanji affichés à l'écran étaient trop compliqués pour que je comprenne la complexité de la situation, mais je ne voyais pas dans les mots du secrétaire d'Etat de quoi être rassuré.
Enfermée à la maison, sur mon ordinateur la plupart du temps, je me refusais à me laisser aller à l'alarmisme des articles publiés en français sur la Toile, mais ma famille s'inquiétait. On commençait à vouloir mon retour.
Les qui pro quo avec ma famille d'accueil à cause de cette situation ont commencé, et j'ai soudain eu l'impression de n'avoir personne à qui m'adresser dans ce pays. Sur les conseils de ma famille en  France, la mort dans l'âme, je suis partie de Tokyo pour le Kansai, pensant y respirer un peu et réfléchir. Je n'étais pas encore décidée à rentrer à la maison, c'était juste une "option".
Là-bas la vie suivait son cours normalement. Si loin des tracas de l'Est...je suis allée me promener à Kyoto et Osaka pour tenter d'aérer un peu cet amas de noeuds que devait être mon cerveau à ce moment-là, mais rien n'y a fait. J'ai fini par décider de rentrer en France pour retrouver  ma famille, mais cette décision m'a paradoxalement affaiblie. J'avais l'impression de trahir le Japon entier. Mais je voulais rentrer momentanément chez moi pour voir venir. Je suis devenue une "flyjin".
Je devais reprendre l'avion à Tokyo, finalement. J'y suis donc retournée, et y ai revu ma patronne, sa fille et mes collègues avant de partir. J'ai compris qu'on s'attendait à ce que je communique plus sur mes intentions que je ne l'avais fait. J'ai compris qu'en allant dans le Kansai, à part un message à ma famille d'accueil disant que j'étais bien arrivée, j'avais oublié Tokyo. Sans doute inconsciemment. Mais cela a surpris des gens de mon entourage là-bas. J'étais au plus bas, et j'ai craqué devant tout le monde au travail. J'avais peur d'avoir brisé des liens avec ceux que je connaissais. On a tenté de me rassurer, et je suis partie pour l'aéroport. J'y suis arrivée très tôt, au cas où. Une heure avant mon vol, un séisme assez fort a fait trembler et crisser les parois de verre du terminal. J'ai prié pour que rien de pire que le 11 mars n'arrive. Mon avion a décollé sans problème.

Et j'ai passé presque deux mois loin du Japon, à me morfondre. A ressasser ces si grandes différences de culture auxquelles j'avais été confrontée et auxquelles je ne m'attendais pas. A penser à cette maudite centrale qui n'allait pas mieux, et dont l'existence m'était insupportable, avec tout le mal qu'elle apportait de jour en jour. A penser aussi à ce que les Japonais avaient naturellement réussi à faire et pas moi, c'est-à-dire tenter de retrouver une vie normale coûte que coûte. A penser aussi bien sûr, à tous les gens qui avaient été victimes d'une manière ou d'une autre d'une tragédie pareille. Je me sentais égoïste et coupable d'avoir pensé à moi avant tout, quand des gens avaient tout perdu. Mais que cette situation était difficile...

Et j'y suis retournée, et ça a été le meilleur des remèdes, et une guérison immédiate. J'ai travaillé d'arrache-pied pour prouver à mon pays d'accueil que je ne l'avais pas abandonné. J'ai voyagé, vu des endroits sublimes. Je m'y suis sentie bien jusqu'à la fin. Un peu moins impassible lorsqu'un séisme se produisait, en revanche. Mon coeur est comme tétanisé lorsque les murs gémissent et que la lampe au plafond danse doucement. Mais on y survit.

Un an après, je suis capable d'écrire tout ça avec plus ou moins de sérénité. Même s'il s'agit là encore de mon expérience personnelle, qui n'a rien à voir avec la tragédie qui s'est produite dans le nord du Japon, je prie sincèrement pour les habitants du Tohoku qui tentent de se reconstruire. J'ai pensé à eux avant tout le 11 mars. Ainsi qu'aux habitants de Fukushima-ken, qui, bien que la centrale soit "sous contrôle", risquent de souffrir encore des conséquences de cet accident à l'avenir.

Il m'est finalement difficile d'exprimer cet amas complexe de sentiments que m'évoque la période de la mi-mars aujourd'hui. J'ignore si j'ai bien formulé mes pensées. J'ai peut-être oublié des choses.

Tous les problèmes ne sont pas réglés, et l'avenir est incertain. Mais l'avenir n'est jamais certain, quelle que soit la situation. Je veux croire que le Japon se relèvera toujours de ce qui voudrait le briser. Je prie pour ça, en tout cas.

vendredi 9 mars 2012

Hina Matsuri

J'ai une petite semaine de retard, mais ça ne fait rien ^^ !

Le 3 mars dernier avait lieu la fête de Hina Matsuri, la fête des filles/fête des poupées japonaise. Je viens d'ailleurs de me rendre compte que l'année dernière, sans doute toute émoustillée après la soirée à l'ambassade de France ce même jour, j'ai complètement oublié d'en parler alors que c'est l'un des événements culturels japonais que je préfère. Honte sur moi ! Cela dit, je crois que j'avais l'intention d'en parler avec un peu (beaucoup) de retard, mais un certain événement m'en a hélas empêchée...

Revenons à nos poupées. Le 3 mars, on fête les filles au Japon. C'est une fête qui a une histoire longue et parfois relativement floue, et qui a son lot de superstitions et traditions. On sait qu'à l'époque Heian, surtout à Kyoto, on fabriquait de petites poupées en chiffon et en paille, que les fillettes posaient dans un petit bateau de paille tressée. L'embarcation était alors livrée à la rivière ou à la mer. En fait les poupées étaient le réceptacle symbolique des malheurs susceptibles d'arriver à la famille en une année, et on les envoyait ainsi au loin pour se prémunir contre le mauvais oeil pour l'année à venir.

Il existe une autre coutume, qui n'a rien à voir avec le Hina Matsuri, qui consiste à brûler des poupées soit pour là encore se débarrasser des malheurs et péchés dont la poupée devient le symbole, soit pour la naissance d'un enfant en bonne santé (au sanctuaire du Parc Ueno à Tokyo, par exemple).
Les poupées n'ont donc pas toujours été considérées comme de beaux objets à garder chez soi, au contraire !
Pourtant, plutôt vers l'époque Edo, on commence à élaborer de gracieuses poupées en costumes de l'époque Heian, reconstituant en miniature la cour impériale de l'époque. Et comme la fête des Filles coïncide avec la floraison des pêchers, on décorait de pétales la grande étagère sur laquelle on dispose les poupées pour les admirer.

Ces traditions perdurent jusqu'à aujourd'hui, même si les fleurs de pêchers sont souvent synthétiques. Les poupées, superbement parées, coûtent littéralement les yeux de la tête. Même s'il est possible d'acheter non pas la cour impériale tout entière, mais seulement les deux poupées représentant le couple impérial, et selon la taille desdites poupées, on en a déjà pour facilement plus de 200 euros. Je ne me souviens même pas du prix du set complet tellement ça dépassait l'entendement...
Mais il faut avouer qu'elles sont magnifiques. Pour les pauvres hères qui ne peuvent même pas rêver d'en offrir à leurs enfants, il reste les versions mini-mignonnes avec juste un petit empereur et une petite impératrice sur un petit présentoir. Parfois en version Hello Kitty et autres stars des petits. 
Parce qu'au Japon il n'y a pas de fête sans nourriture, le 3 mars on mange des hishimochi (gâteaux de riz en forme de losange, formés de trois couches de pâte de couleur différente), ou des hina arare (petites friandises de riz). Et en nos temps modernes, comme tout est l'occasion d'acheter un gâteau bien occidental, ben on mange un gâteau avec écrit "Hina Matsuri" dessus :P...

Petit aperçu de Hina Matsuri au Japon, d'abord il y a deux ans chez une amie :


Et puis l'an dernier, j'ai joué la paparazzi des grands magasins :



Et j'ai eu droit à ma petite fête en famille !

C'est-y pas beau tout ça ? 

Cette année, j'ai reçu du Japon une petite carte en relief figurant le Hina Matsuri. C'est la troisième de ce genre que je reçois en trois ans, alors je me suis dit que j'allais rassembler le tout et disposer ça joliment sur le meuble dans l'entrée. Ca a donné ça :

Mignon non ? Petit Hina Matsuri personnel. Je peux crâner avec ma cour impériale complète...en papier :P

Et trois jours avant les vraies festivités japonaises, j'ai été invitée chez une amie française mariée à un Japonais, mère de trois petites filles, qui faisait une petite fête pour l'occasion avec trois autres mamans (japonaises cette fois-ci) et leurs enfants, tous métisses. C'était prodigieux de voir tout ce petit monde déambuler dans la maison ! Et moi qui aime beaucoup le mélange des cultures, j'ai été servie. Les enfants, tous adorables, étaient empreints de leurs deux cultures et ça faisait plaisir à voir. Outre la surprise de découvrir un adorable petit garçon d'un an au visage très asiatique mais aux cheveux...blonds (!), j'ai pu entendre une mère japonaise parler à sa fille cadette en japonais, et celle-ci lui répondre tout naturellement en français, avec une compréhension mutuelle qui fait bondir de joie mon petit coeur de future prof de FLE xD
Nous avons festoyé dignement en mangeant notamment du chirashizushi, plat mis à l'honneur le 3 mars, et du karaage (poulet frit). Divin !

Puis les innombrables desserts ont achevé de nous rassasier. 


Et ô joie ô bonheur, dans un coin du salon, il y avait ça :


La grande de 23 ans que je suis les a sans doute admiré plus que tous les autres enfants réunis...mais c'est si beau !! Je bave littéralement devant ces trucs-là moi...

Les Japonais ont plutôt tendance à consacrer cette fête aux "petites" filles. On n'achète pas ce genre de poupées pour une femme adulte, ce serait carrément sortir du cadre "conventionnel" des choses =P
Qu'à cela ne tienne, je suis étrangère et je n'ai pas eu le privilège de sortir ces poupées chaque année en mars comme le font les petites Japonaises. En guise de dédommagement, je pense que je peux me permettre quand même de m'offrir un jour ne serait-ce que le couple impérial dans sa boîte en verre...