lundi 12 septembre 2011

Une autre étape s'annonce !

Voilà. Après avoir dévoué récemment le plus clair de mon temps à mon copain qui n'est resté qu'à peine un mois et demi en France avec moi, j'ai dû le laisser partir à l'aéroport de Roissy ce matin. Il arrivera au Japon au petit matin heure française. J'étais étrangement sereine hier, sans aucune appréhension, et ce matin, la carapace s'est une fois de plus fissurée dès l'arrivée dans la gare RER de l'aéroport. Comme si on avait sournoisement appuyé sur un bouton déclencheur quelque part sur moi, ouvrant les vannes et laissant s'échapper des larmes traîtresses. Je me suis reprise un peu, puis ça a recommencé lorsque mon chéri allait bientôt embarquer.
Rationnellement, je sais déjà que ces pleurs ne servent à rien. Je sais qu'on va se retrouver dans trois mois au mieux, au pire trois de plus. Je sais que ce n'est que temporaire, et qu'on a déjà réfléchi à beaucoup de choses ensemble et que c'était une séparation nécessaire. Je suis plutôt confiante.
Mais voilà, il semble que je sois programmée pour détester toute forme de séparation avec lui dans un aéroport, une gare, ou autre. C'est la tristesse du moment, mais elle est brusque.

J'ai pourtant pu quitter l'aéroport calmée. J'ai retrouvé la grisaille parisienne entrecoupée d'éclaircies en faisant des allers et retours sur les ponts de la Seine. J'ai pu constater véritablement que Paris, avec son fleuve, ses palais grandioses, ses fioritures et ses statues à tous les coins de rues, était beau. Plus beau que Tokyo, assurément. Tokyo qui paraît si froid même sous le doux soleil du printemps, à cause de ses buildings immenses sans âme, quoique impressionnants. Mais Paris est si sale, et inspire si peu confiance. Les monuments ne rattrapent pas les déchets ça et là dans la rue, ni le sentiment qu'on risque de se faire voler son sac dans le métro. On n'a tellement pas cette crainte dans la capitale nippone...
C'est écrit partout, bien des expat' l'ont déjà dit, mais je me suis réellement fait la remarque aujourd'hui.

Quelques photos sur mon chemin, un train en milieu d'après-midi, et je suis de retour chez moi, tandis que la pluie se remet à tomber sur ma fenêtre. Je me sens un peu vide, cependant. Le manque est encore tout récent. Ca doit être une étape obligée dans une relation à distance... laissons passer la nuit.
Je n'ai plus qu'à attendre la prochaine fois. Et j'ai de quoi m'occuper avec tout ce que je dois mettre à jour sur ce blog. C'est pour très bientôt, donc.

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